Catherine PASCAL
Publié le 27/05/2020

Catherine PASCAL

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Trafic de stupéfiants entre la France et l’étranger

Madame Régine Prato, Présidente de la commission sécurité des personnes et des biens à l’Assemblée des Français de l’Etranger, attire l’attention de Monsieur le Ministre de l’Intérieur s’agissant de la question du trafic de stupéfiants depuis nos aéroports au départ de France.

La fouille corporelle n’est pas systématique dans le dispositif de contrôle de sûreté de nos aéroports français.

Les agents de sécurité procèdent aux palpations et fouilles corporelles de façon aléatoire. Dans de telles conditions, il se pourrait que des Français parviennent à passer les contrôles en possession de stupéfiants.

Ils arrivent ensuite dans des pays où les condamnations pour le trafic ou la possession de stupéfiants sont particulièrement sévères : 25 ans minimum en Égypte (où une jeune fille de 24 ans s’est faite arrêter récemment en possession de 1kg100 de cocaïne dissimulé au niveau du ventre), prison à vie et même peine de mort pour de nombreux pays d’Asie du Sud Est.

Les diplomates comme les conseillers consulaires résidents dans ces pays dits à risques assistent donc impuissants aux condamnations de ces jeunes Français emprisonnés à vie, détenus dans des conditions parfois précaires et relativement peu suivis par leurs avocats Français qui se déplacent rarement.

Face à ces situations préoccupantes, Mme Prato s’interroge donc sur le complément du dispositif actuel qui rendrait obligatoire une fouille au corps aux départs (comme le font beaucoup des pays du Moyen Orient) et qui permettraient d’arrêter les passeurs en France et non à l’étranger.

Une telle mesure largement médiatisée serait dissuasive, éviterait une mauvaise réputation de la France au niveau sécuritaire, et de surcroit évitera la stigmatisation des communautés Françaises lors de leurs déplacements.

Les mesures de sûreté aéroportuaires mises en œuvre ont pour objectif de protéger l’aviation civile, Elles visent à rechercher tout objet pouvant la mettre en péril, tels que des armes, des objets pointus ou coupants, ou encore des substances paralysantes et des engins explosifs et incendiaires, Ainsi, un contrôle des passagers au moyen de portiques ou de scanners de détection est réalisé systématiquement Il peut être complété par des contrôles aléatoires avec usage de détecteur de traces d’explosifs.

La lutte contre le trafic de stupéfiants n’est donc par l’objectif de ces mesures de sûreté. Toutefois, les services de la police nationale et ceux de la direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI) sont pleinement mobilisés pour intercepter les détenteurs de ces produits illicites. Des
interpellations et des saisies de produits stupéfiants sont régulièrement réalisées par ces unités, par exemple en Guyane. À cette occasion des palpations de sécurité et des fouilles corporelles sont réalisées.