Menace de suppression par le MAEE du poste d’expert sectoriel, directeur technique de l’Hôtel-Dieu de France à Beyrouth.

Question écrite de Mme Denise REVERS-HADDAD, Vice-Présidente de l’Assemblée des Français de l’étranger.

QUESTION

Des rumeurs, qui semblent fondées, font état d’une menace de suppression du poste d’expert sectoriel, directeur technique de l’Hôtel-Dieu de France à Beyrouth.
Cette décision, si elle se confirmait, serait lourde de conséquences.

Elle interviendrait de façon brutale. Il n’avait, à ma connaissance, jamais été question de fermer ce poste. Au contraire, le MAEE avait prolongé sans difficulté jusqu’au mois d’août 2012 le contrat de l’actuel titulaire. Si cette décision se confirmait, l’ambassade serait placée dans une situation intenable à l’égard de ses partenaires.

Ses partenaires, en l’occurrence, sont les responsables libanais de la Compagnie de Jésus, qui gère l’hôpital, ainsi que l’Université Saint-Joseph, notre premier partenaire universitaire au Liban, et plusieurs établissements scolaires du réseau de l’AEFE, dont le prestigieux collège de Jamhour. Nous touchons là à l’un des symboles les plus forts de notre présence au Liban. Une telle décision serait immanquablement interprétée comme un signe d’abandon de nos positions traditionnelles, et comme une trahison des plus fidèles défenseurs du rayonnement de la France et de la francophonie.

Enfin, sur un plan technique, cette décision serait indéfendable. Comment supprimer le poste de directeur technique de l’hôpital, dernier appui apporté à l’établissement, et unique lien « organique » avec ses équipes, au moment où une réforme de la gouvernance stratégique se met en place, qui a conduit à redéfinir, dans un sens plus favorable à nos intérêts, les missions de notre expert, qui va désormais occuper une place centrale au sein du comité de direction ?

A l’évidence, il est urgent que le MAEE démente ces rumeurs si, comme j’ose le croire, elles sont infondées, soit reconsidère une décision qui serait à tous égards une lourde erreur.

REPONSE

Le CICID a clairement défini le mandat de l’expertise technique internationale (ETI) pour le développement en santé sous la responsabilité du ministère des Affaires étrangères. Cette expertise n’est plus dans la substitution mais se concentre sur l’aide multilatérale et sur des positions d’influence régionale.
D’autre part, cette fermeture intervient dans un contexte budgétaire extrêmement contraint où les RGPP 1 et 2 ont a imposé aux différents programmes LOLF de ce ministère et en particulier les programmes 185 et 209 la restitution de 1150 ETP.

C’est ainsi que pour la santé, sous l’influence de ces deux facteurs, on observe depuis une dizaine d’années une diminution drastique des postes. On est passé de 202 postes d’ETI en 2003 à 138 en 2005, 94 en 2007, 60 en 2009. Il n’y en a plus que 21 en 2012.

Tous les postes d’ETI de substitution ont été fermés. Celui de Beyrouth était le dernier.

ORIGINE DE LA REPONSE : DGM/BPM/SDH

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