Formation professionnelle des Français de l’étranger

Résolution n°4 de la commission du commerce extérieur, du développement durable, de l’emploi et de la formation - Mars 2017

RÉSOLUTION

L’Assemblée des Français de l’étranger,

VU l’article 21 de la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle et à la démocratie sociale qui prévoit « (…) [la région] finance et organise la formation professionnelle des Français établis hors de France et l’hébergement des bénéficiaires. Une convention conclue avec l’Etat précise les modalités de leur accès au service public régional de la formation professionnelle »,

CONSIDÉRANT que les formations professionnelles actuellement proposées aux Français de l’étranger se déroulent sur de plus ou moins longues périodes, obligeant les bénéficiaires à une présence physique en France peu compatible avec leurs obligations familiales et sociales,

DEMANDE
 que des formations en ligne et des services numériques soient mis en place
 que des formations professionnelles actuellement proposées soit digitalisées, favorisant l’alternance entre apprentissage en ligne et formation en présentiel.

RésultatsAdopté en commissionAdopté en séance
Unanimité X X
Nombre de voix « pour »
Nombre de voix « contre »
Nombre d’abstentions

Interrogé, Pôle Emploi, opérateur de référence pour la formation professionnelle des français de l’Étranger dans le cadre de la loi du 5 mars 2014, a apporté ses commentaires portant sur les trois points suivants :

1 / La nature et le niveau des formations demandées :
Une majorité des demandes de formations concerne les secteurs du bâtiment, de l’industrie, de la logistique, de la restauration ou de l’aide aux personnes.
Ce type de formation parait difficilement digitalisable. (Métiers manuels ou nécessitant une pratique donc une présence physique)
Les secteurs tertiaire, informatique semblent plus dans la cible, à vérifier auprès de l’organisme de formation.

2 / Le public des FAE :
Majoritairement un public jeune, peu qualifié et autonome, avec le plus souvent un accès difficile à internet et peu équipé en ordinateur.
Pour un certain nombre des demandes traitées, une période préparatoire est indispensable. Cette préparatoire n’est pas digitalisable.
De plus, le souhait des demandeurs est de venir en France, avec le projet de s’y installer après la formation (d’où l’importance des périodes de stages pratiques inclues dans les formations).

3/ Gestion des demandes :
Quels seraient les moyens pour Pole-Emploi d’évaluer la faisabilité de ces formations à distance, sur le plan des capacités personnelles et matérielles ?

Conclusion- Proposition :

Selon Pole Emploi, il semble plus adapté de réfléchir à la possibilité de développer des formations en ligne sur les savoirs de base (français, arithmétiques et bureautique) dans un objectif de remise à niveau et de préparation à la formation qualifiante en présentielle.

Reste à définir les moyens techniques, matériels et financiers nécessaires ainsi que l’opérateur le plus à même de mener ce type de projet.