Quel avenir pour le réseau des écoles françaises à Madagascar ?

Question écrite de M. Daniel CHAOUI, membre élu de la circonscription électorale de Tananarive

QUESTION

Nos compatriotes de la grande île sont de plus en plus nombreux à me poser des questions à ce sujet. Si pour l’instant, aucune mesure de carte scolaire n’est à noter, la transformation progressive des « petites écoles » comme Ambilobe, Mananakara, Anthala, d’écoles conventionnées en école homologuées est en cours.

C’est déjà fait d’ailleurs, depuis septembre 2010, pour ce qui concerne l’école d’Ambilobe. C’est annoncé pour septembre 2011 pour ce qui concerne Manakara et Anthala. Il semble même que le contrat de l’enseignante expatriée en poste à Manakara soit écourté à cet effet.
A Anthala, la directrice expatriée termine sa mission en fin d’année scolaire et la transformation en poste de direction/résident n’est pas envisagée par l’AEFE ! (écho du CTP du 2 décembre). Il aurait été proposé, par le bureau de l’IEN, à la seule collègue résidente qui resterait à Antalaha, de prendre la direction comme faisant fonction… sans quoi elle serait prioritaire sur un poste vacant dans un autre établissement pour l’année prochaine !!

Monsieur l’Ambassadeur a également insisté auprès des responsables de l’AEFE sur la nécessité de ne pas précipiter les décisions en ce qui concerne l’enseignement français à Madagascar.

Je suggère que les études concernant l’évolution du réseau se fasse en concertation avec les élus. A cet effet, j’ai envoyé ce jour un courrier à Monsieur le Conseiller de Coopération et d’Action Culturel pour proposer la mise en place d’un groupe de réflexion sur l’évolution du réseau AEFE à Madagascar, dès le début de l’année 2011.
Selon les souhaits exprimés par Monsieur l’Ambassadeur, je préconise un moratoire d’une année et le report des décisions concernant les écoles d’Anthala et de Mananakara à la rentrée scolaire de septembre 2012. Ceci pour tenir compte de la situation « exceptionnelle » que traverse Madagascar sur le plan économique et politique et pour laisser une place à la réflexion des élus et responsables locaux exclus à ce jour de toute concertation.

Je remercie l’AEFE de bien vouloir me faire connaître son approche par rapport aux propositions avancées dans cette question.

REPONSE

Un audit général effectué en 2007 avait permis à l’Agence de prendre en compte la situation particulière de Madagascar pour organiser une évolution de son réseau qui puisse assurer sa pérennité dans les meilleures conditions. Un effort de rationalisation a donc été entrepris depuis 2008, tandis que les contraintes budgétaires ont obligé l’Agence à opérer des choix en agissant sur l’ensemble du dispositif, puis à accélérer les réorganisations à partir de cette année 2011. Dans ce cadre, les mesures visent à orienter en priorité les moyens autour des lycées de Tananarive et Tamatave et à proposer une évolution des liens contractuels avec les associations gestionnaires de plusieurs établissements.

Cette évolution des liens contractuels dans les années à venir concerne les écoles isolées des régions périphériques et, dès la rentrée 2011, les petites écoles primaires d’Antalaha et Manakara. De nouveaux accords de partenariat avec l’Agence permettront à ces établissements de recevoir l’appui pédagogique de l’AEFE et de recruter et rétribuer des enseignants titulaires en position de détachement direct. Des aides financières de l’Agence accompagneront cette évolution.

Dans le même temps, au chapitre de la qualité pédagogique, l’Agence rappelle que la réforme du lycée lancée en France à la rentrée 2010, ne peut être mise en œuvre dans de très petites unités. C’est pourquoi, elle a décidé, pour Madagascar, de concentrer les cycles lycées sur ses établissements de Tananarive et Tamatave.
Ainsi, à la rentrée 2011, la classe de seconde du Lycée René Cassin de Fianarantsoa sera fermée. Les classes de première et terminale (environ 40 élèves au total) seront fermées à la rentrée 2012. Les dispositions sont prises par l’AEFE pour la continuité des études et l’accueil des élèves par le développement des internats, l’aide financière et la finalisation des projets immobiliers.

ORIGINE DE LA REPONSE : AEFE

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Synthèse des questions orales mars 2011
Synthèse des questions d’actualité mars 2011
Synthèse des questions écrites mars 2011