Dysfonctionnements fréquents du système informatique du consulat général de France à Beyrouth

Question écrite de M. Jean-Louis MAINGUY, conseiller consulaire (Liban-Syrie) et conseiller à l’AFE (Asie centrale-Moyen-Orient)

Des problèmes de dysfonctionnements fréquents du système informatique du consulat général de France à Beyrouth dans la section réservée au service de la communauté française (inscriptions consulaires, passeports, cartes d’identités, etc.. hors état civil, affaires sociales et aides à la scolarité) sont à noter depuis plusieurs mois affectant le bon fonctionnement de ce service.

En effet la salle d’attente dédiée à la section consulaire traitant des affaires de la communauté française du Liban (près de 24000 inscrits) ne désemplie jamais et malgré la bonne volonté des responsables et préposés aux différents services, les délais d’attente sont souvent intenables et sur une même journée, bien souvent 15 à 20% des demandeurs ne peuvent être servis.

Ce dysfonctionnement influe négativement tant sur le moral des personnes qui reçoivent le public que sur l’image externe de ces mêmes services, vis-à-vis de l’utilisateur malgré un personnel extrêmement dévoué et très présent auprès de nos concitoyens résidents au Liban, la bonne volonté et la compétence ne sont plus suffisantes là où le problème d’une infrastructure informatique est défaillante et doit être remise à niveau dans les plus brefs délais.

Une importante intervention sur le serveur du poste de Beyrouth doit être effectuée dans les prochaines semaines, sans qu’une remise à jour de la section dédiée à ce service ne fasse partie des travaux de restauration et d’urbanisation. Cette restauration devrait passer par un diagnostic plus pointu concernant les différents dysfonctionnements aléatoires tant dans leurs systèmes informatiques que dans leurs fréquences afin de prévenir tout problème à l’avenir et retrouver ainsi un plateau consulaire plus serein et un service aux français du Liban plus harmonieux, plus efficace et plus rapide.

Des mises à jour techniques importantes ont été effectuées sur nos serveurs centraux courant mars. Depuis il semble que la situation s’est très sensiblement améliorée. On peut noter aussi quelques indisponibilités programmées lors de l’installation des nouvelles versions de l’application Registre pour préparer son interconnexion avec la plateforme d’échanges de la DILA. Des interventions de notre CRASIC à Beyrouth ont également été menées sur l’infrastructure locale, ou relatives à l’optimisation de nos liaisons réseau WAN, sachant qu’un projet de modernisation du câblage local est à l’étude par la DIL pour 2017.

En tout état de cause, la DSI recommande fortement à notre poste de Beyrouth d’utiliser dès à présent l’application Rendez-Vous qui permet aux Postes à forte activité de lisser leur charge de travail avec une très grande efficacité et avec une bien meilleure qualité de service pour les usagers.

Au-delà de ces aspects matériels propres à notre poste de Beyrouth, le ministère des Affaires étrangères et du développement international est depuis plusieurs années engagé dans un processus de dématérialisation de ses processus à travers tout particulièrement le vote électronique ou le dispositif Comedec, auquel le service central d’état civil est désormais raccordé. Ces dispositifs sont sans doute optimisables, mais ils rendent d’ores et déjà des services importants : plus de la moitié de électeurs participants aux élections législatives de 2012 et consulaires de 2014 ont exprimé leur suffrage par voie électronique ; Comedec facilite la vie des usagers en matière de communication des données d’état civil et réduit le risque de fraude.

Cette démarche de dématérialisation sera poursuivie : en 2016, attribution d’un nouveau marché de vote électronique en vue des élections législatives de 2017 et consulaires de 2020 ; inscription au registre via internet, nouveau dispositif Itinéra plus léger - en 2016/2017 pré-demande des passeports par internet, achat en ligne de timbres fiscaux.

Il faut garder à l’esprit que les contraintes de sécurité sont importantes : le MAEDI fait l’objet d’attaques informatiques intenses et doit donc se protéger, ce qui peut impacter les performances ; la facilitation des accès ne doit en outre pas faciliter la fraude documentaire. Le MAEDI a une approche responsable qui prend en compte ces facteurs pour mettre en place des dispositifs soutenables, respectueux des personnes et de l’intégrité de leurs données.

Le coût de la transition vers plus de dématérialisation est enfin important. A cet égard, les Français de l’étranger participent au financement des services qu’ils reçoivent et la hausse des tarifs de chancellerie, en vigueur depuis le 7 mars 2016, leur permet de concrétiser cette participation.

Origine de la réponse : MAEDI/FAE/SFE/ADF et MAEDI/DGA/DSI